Résumé de l'article

Francis Jacques, Villey et les icônes
Trait permanent de la pensée de M. Villey : l’alternance d’une déconstruction anti-idolâtrique et d’une reconstruction iconique. Une théorie de l’idole et de sa subordination à l’icône est à construire. Dans les Carnets, le système des catégories fonctionne comme une configuration d’icônes solidaires. Nous fixons quelques traits du concept d’icône, de son rapport à l’idole, de la solidarité entre icônes. L’icône est objet de vénération salutaire. L’icône est ce qui seul a une valeur et sert de repère pour penser l’idole. Référence première et contrepartie positive, antidote d’une contrefaçon, mais aussi d’un simulacre, d’un leurre, d’un dérèglement, d’une confusion ou d’une parodie. Nous insistons sur trois icônes solidaires : recherche, dialogue, considération de la chose même, qui toutes trois favorisent des avancées de la pensée du droit. On va alors de l’icône à l’idole en passant par « le savoir de foi », dont le moteur est l’amour, icône des icônes.

Mots-clef : Icône, idôle, repère, foi
t. 50, 2007 : p. 315-330