Résumé de l'article

Jonathan Frieman, Sur la communauté de protection des droits de l’homme après le 11 septembre
L’affaire Padilla est l’une des affaires post 11 septembre les plus célèbres. Le citoyen américain José Padilla, arrêté en 2002 à l’aéroport international O’Hare de Chicago a été ensuite retenu comme « ennemi combattant » dans une cellule de la Navy à Charleston en Caroline du Sud. Initialement suspecté d’avoir planifié l’explosion d’une « bombe sale » aux États-Unis, Padilla est passé du statut de combattant ennemi à celui de personne accusée de crime avant d’être finalement inculpé en novembre 2005 et transféré dans un centre de déten-tion civil en janvier 2006. Padilla a finalement été reconnu coupable en août 2007 de conspiration pour commettre des actes illégaux violents hors des États-Unis, de conspiration pour fournir un soutien matériel à des terroristes, et d’avoir fourni un soutien matériel à des terroristes. En janvier 2008, il a finalement été condamné à dix-sept années et quatre mois de prison suite à sa condamnation pour ses activités liées au terrorisme. Dans cet entretien, Jonathan M. Freiman, l’un des avocats qui l’a représenté devant la Cour suprême fédérale, revient sur l’ensemble de cette procédure. Ce faisant, il permet d’explorer d’une manière fascinante l’une des caractéristiques des Écoles de droit américaines (les clinics) et du droit américain (le contentieux et l’activisme des droits civiques).

Mots-clef : droits de l'homme, 11 septembre
t. 51, 2008 : p. 253-265