Résumé de l'article

Julien Cantegreil, Les âges de New Haven. Situation et devenir de la New Haven School of International Law
Près de dix ans parès la mort de Myres S. McDougal, en 1998, il est certain que son approche politique de l’étude du droit – La New Haven School of International Law [NHSIL] – a « irrévocablement transformé notre manière de voir le droit international » (Dame Rosalyn Higgins). Les questions qui ont entraîné la création de la NHSIL sont d’une actualité confondante. Pourtant, aucun cursus juridique français ne mentionne la NHSIL, aucun décideur n’en fait sa bible, ni aucun activiste du droit n’y voit un outil utile. Les disciples de McDougal ont été nombreux mais ils se font rares aujourd’hui. Cet article voudrait expliquer le paradoxe d’une école de pensée à la fois déterminante et non reconnue. La première affirmation est qu’il faut comprendre la NHSIL comme une philosophie du droit générale (I), qui n’est appliquée qu’à l’étude du droit international sans pouvir y être réduite (II). Ceci expliquant à la fois son succès et ses malheurs par référence aux traits généraux des principales écoles de philosophie du droit américaines du XXe siècle (III). Nous espérons ainsi convaincre progressivement que les évolutions actuelles sur les questions de conformité et de valeur peuvent et doivent redonner vigueur aux idées centrales de la New Haven School of International Law.

Mots-clef : droit internation, école New Haven
t. 51, 2008 : p. 297-317