Résumé de l'article

Gustavo Just, « Cognitivisme » et « scepticisme » dans la théorie de l'interprétation : relativité et anbiguïté d'une distinction
Le critère de la classification des théories de l’interprétation entre sceptiques et cognitivistes est la réponse donnée à la question de savoir si les prédicats de vrai et de faux sont applicables aux interprétations données par les juristes. Mais les termes de cette distinction sont des valeurs relatives d’une échelle qui à son tour n’est pas simplement une grandeur analytique, mais aussi une variable culturelle. L’ambiguïté de la classification dérive quant à elle de la superposition, dans la sémantique de ces termes, des différents niveaux de la réflexion philosophique et théorique qui concourt à la formation de toute thèse sur la contrôlabilité critique des interprétations, sans qu’il y ait de correspondance linéaire entre les degrés relatifs de scepticisme ou de cognitivisme atteints sur chacun de ces plans (la théorie de l’interprétation, la méta-éthique et l’épistémologie.

Mots-clef : scepticisme, cognitiviste, théorie de l'interprétation
t. 48, 2004 : p. 371-380