Résumé de l'article

Annick Batteur, La famille, alliée ou ennemie du majeur protégé
La loi du 4 mai 2007 relative aux majeurs protégés a été ambivalente au regard du rôle de la famille, oscillant entre la confiance (notamment en posant le principe de priorité familiale) et la défiance (ainsi en mettant sur le même plan professionnel et famille dans la mise en place de la mesure). Le législateur a choisi de doter les juges de tutelles de certains moyens pour qu’ils puissent faire face aux difficultés posées par les familles. Les outils mis à disposition du juge sont réels : le juge peut ne pas désigner un membre de la famille ou mettre en place des organes de contrôles. Une fois la famille désignée, les actions de la famille peuvent être contrôlées. Mais faute de moyens financiers, les actions du juge des tutelles sont à bien des égards insuffisantes. Pourtant, c’est au pouvoir judiciaire de faire de la famille un adversaire ou un partenaire.

Mots-clef : majeur protégé, tutelles, curateur
t. 57, 2014 : p. 199-214