Résumé de l'article

Bernard Beignier, Vie privée et vie publique
La vie privée n'est-elle que l'opposé de la vie publique ? Mais alors il faudrait savoir si la vie privée doit se définir par rapport à celle-ci ou bien s'il faut raisonner inversement. Où est le principal et l'accessoire ? Mais y a-t-il, ici, principal et accessoire ? Chercher à dissocier le privé du public en l'opposant est donc vain. La vie privée est plus certainement le devoir de respecter la tranquillité et la sérénité de vie d'autrui. Mais dès lors que l'on veut retenir la notion d'un droit subjectif, d'un "droit à la vie privée", celle-ci prend une toute autre envergure. C'est une revendication à pouvoir "vivre sa vie". Il ne s'agit plus d'imposer aux autres un devoir minimum de respecter son individualité mais de se fonder sur celle-ci pour opposer à la société son choix de vie. Tradition latine et tradition américaine sont ici confrontées.

Mots-clef : vie privée, publique
t. 41, 1997 : p. 163-180