Résumé de l'article

Valentin Petev, Connaissance en droit et esthétique
Malgré la croissante sensibilité de la société contemporaine par rapport à l'art, la théorie esthétique post-moderne ne se préoccupe plus de la détermination des traits caractéristiques de l'oeuvre d'art. Elle analyse plutôt l'aspect institutionnel de toute pratique artistique qui englobe, outre les créateurs et les récepteurs de l'art, les critiques d'art, les galéristes et les marchands d'art, les mécènes, les directeurs de musée, etc. L'activité artistique constitue une partie intégrante de la réalité sociale. La connaissance de l'oeuvre d'art et la connaissance de la réalité sociale à travers l'oeuvre d'art se déploie dans les différents discours esthétiques, qui se caractérisent par leur souplesse, par l'absence de dogmatisme théorique et méthodologique. Les structures d'argumentation dans le cadre du discours politico-juridique et les décisions (normes) qui en résultent se prêtent tout à fait à un traitement souple à l'instar des paradigmes déjà consacrés dans l'expérience esthétique. Cette expérience pourrait amener le discours politico-juridique à suivre une ligne d'ajustement et de conformité avec les pratiques et les aspirations sociales toujours en mouvement.

Mots-clef : théorie esthétique post-moderne, dogmatisme, argumentation
t. 40, 1995 : p. 96-105