Résumé de l'article

Marie-Aimée Peyron, Droit, éthique et justice
Trois composantes régissent notre vie en société et sont de nature à faire évoluer la règle de droit ainsi que le fonctionnement de la justice : le droit, la morale et l’éthique. Existe-t-il une hiérarchie entre ces trois normes ? Quelles sont les interférences entre ces constantes qui constituent les piliers tant de la démocratie, que de l’État de droit et de la justice ? Dès lors, se pose la question de la légalité face à la morale et à l’éthique. Un acte pourrait-il être légal et non conforme à l’éthique, à la morale ? Un acte pourrait-il être regardé comme illégal alors qu’il serait conforme à l’éthique, à la morale ? Au-delà de cette réflexion d’ordre philosophique et sociétale, il est légitime de s’interroger sur la vérité judiciaire, son contenu et ses éventuelles contradictions… Il est tout aussi incontournable de rappeler que la déontologie des avocats est inscrite dans un cadre règlementaire tout en puisant sa raison d’être dans l’éthique. Nous en concluons que Droit et Justice doivent prendre en considération l’exigence éthique. Il ne saurait exister le moindre affrontement entre droit et éthique dès lors que bien qu’autonomes, ces deux normes se complètent et permettent à la société d’évoluer dans un cadre harmonisé.

Mots-clef : déontologie éthique
t. 60, 2018: p. 323-326