Résumé de l'article
Léon
Vandermeersch,
La Chine et la mondialisation
De tous les pays de la planète, la Chine est le plus grand bénéficiaire de la mondialisation. C'est ce qui a entraîné non seulement sa participation à l'OMC, mais aussi de profondes transformations de ses rapports avec le monde extérieur. Pékin s'est remarquable-ment rapprochée de Moscou et de Washington, et a pris position contre l'aventurisme nucléaire de Pyongyang. Le différend sino-indien, de près d'un demi-siècle, est en voie de règle--ment. Des voix semi-officielles chinoises s'expriment aujourd'hui contre la nippo-phobie qui règne en Chine depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, voire depuis le Mouvement du 4 mai 1919. Avec l'ASEAN, le Japon et la Corée du Sud, en dépit de craintes en vérité mal fondées du danger d'une concurrence industrielle chinoise, pourrait bientôt se mettre en place une vaste zone de libre-échange en Asie orientale, où les solidarités écono-miques bénéficieraient du partage d'un certain esprit de gouvernance entreprenariale à la chinoise, marqué par le relationisme (guanxizhuyi ou système de personnalisation des relations socio-économiques).
Mots-clef : Chine, OMC, ASEAN
t. 47, 2003 : p. 99-106