Résumé de l'article

Salvatore Amato, "Rien qui soit" : présences juridiques de l'immatériel
L'auteur essaie de mettre en évidence trois façons différentes de considérer le rapport entre le droit et l'immatériel : "absence" en tant que "présence de l'infini" (modèle romanistique) , "absence" en tant qu'"infinie présence" (modèle jusnaturaliste) , "absence" en tant que "présence du néant" (modèle kelsénien). Les problèmes métahistoriques qui se trouvent derrière ce schéma sont : la transcendance, l'immanence, la contingence. Le droit est toujours quelque chose de différent de l'événement particulier, de l'apparence particulière (transcendance) , le droit est toujours égal à lui-même, il a toujours une donnée immuable qui en garantit l'intime cohérence (immanence systématique) , le droit change, c'est une incessante affirmation et négation (contingence). L'immatériel est derrière chacun de ces aspects.

Mots-clef : absence, présence, jusnaturalisme, Kelsen, transcendance, immanence, contingence
t. 43, 1999 : p. 45-59