Résumé de l'article

E. Allan Farnworth, L'américanisation du droit - Mythes ou réalité
L'auteur soutient que, en tout cas pour le droit commercial, comme en témoigne la Convention des Nations Unies sur la vente internationale de biens et les Principes Unidroit pour les contrats commerciaux internationaux, nous n'assistons pas à l'américanisation du droit mais à sa mondialisation. L'auteur cherche à expliquer l'évidente influence américaine sur ce processus de mondialisation malgré le long isolement des États-Unis à l'égard des efforts d'unification internationale et sa naïveté en matière de droit comparé ainsi que l'inexistence de tout lien organisationnel entre les juristes américains et ceux de l'Europe en particulier. Il trouve une explication dans les sept avantages dont jouissent les Américains, dont la plupart des autres pays de common law ne bénéficient pas. D'abord le fait que les États-Unis soient une grande puissance économique. Deuxièmement, la louable tradition américaine de ratification des textes existants. Troisièmement le vaste réservoir d'experts dont disposent les États-Unis. Quatrièmement le fait que le système de common law américain paraisse aux civilistes moins bizarre que la plupart des autres systèmes de common law. Cinquièmement l'importance de la codification en droit américain, en particulier par le Uniform Commercial Code et le Restatement. Sixièmement, le fait que la plus grande part de cette codification soit récente. Septièmement l'existence d'un grand nombre de juristes dans les autres pays qui ont été, d'une manière ou d'une autre, liés aux universités américaines. Après avoir donné l'exemple de l'influence américaine à propos du droit de demander l'assurance d'exécution, l'auteur termine en relevant quelques cas où les systèmes juridiques étrangers exercent une influence inverse sur le droit américain.

Mots-clef : marché, Unidroit, influence
t. 45, 2001 : p. 21-28